Eh bien, d'après mes derniers renseignements, il serait tout à fait possible que le Graal ne soit ni un vase ni une coupe, mais… un récipient
— Seigneur Bohort de Gaunes dit Le JeuneLivre 1, espisode 18- C'est sûr que ce n'est pas Jo le rigolo
- - Vous avez fait bon voyage ?
- Ah ouais vous m'adressez carrément plus la parole en fait.
- Ca vous intéresse vraiment de savoir si j'ai fait bon voyage ?
- Mais non, qu'est-ce que j'en ai à carrer... - - Alors le chevalier, il crit au romain, "Hé ! Vous vous prenez pour le Colisé ?"...
- Oh la vache, mais c'est nul !
- Bah qu'est-ce que je vous disais ?
- Ah non non, mais vous me disiez "c'est nul", nan mais d'accord mais là c'est affligeant, y'a rien ! Essayez-en une autre pour voir. - - Aaaahhhh, Arthooouuurrr !!! Arthooouuurrr !!!
- Et ben quoi ?
- Cuillèèère ! - Si on se trompe on se fait désintégrer ! C’est pour ça je lis jamais rien. C’est un vrai piège à cons cette histoire-là ! En plus j’sais pas lire, alors…
- - Merci. Tenez ça c'est la recette à la farine de châtaigne, prenez l'temps d'le goûtez chez vous, vous m'direz !
- Ah mais j'le connais déjà celui-là.
- Et alors ?
- C'est d'la merde. - - Ca arrive...
- Ca arrive souvent ?
- Oh... ben... de temps en temps y a un type enfin j'veux dire... un chevalier, ou deux... qui viennent prendre une petite coupette, bon...
- J'vais être clair. Il m'est arrivé d'penser qu'mes hommes passaient beaucoup trop d'temps chez vous. Alors bon j'les ai un p'tit peu...
- Un p'tit peu s'coué !
- Moui j'les ai pourris, exactement, j'les ai traités d'tous les noms. - La confession, Sir ! Faut se lancer, faut dire ! La confession ! Je confesse, que… Allez vas-y, j’t’écoute !
- - Vous donnez votre consentement pour que je me marie avec la boniche ? euh... Angarade ?!
- Mais qu'est-ce que j'en ai à foutre ?! Vous pourriez bien vous marier avec une chèvre si ça vous chante...! - - Vous êtes sûr hein ? Pas d'regrets ?
- J'vous dirais bien que j'vais m'tenir à carreau, mais j'me connais, j'vais tomber sur un romain, j'vais faire cramer une grange ! - Oui mais là nan, mais là c’est pas pareil. Parce qu’elle a préparé du lait d’chèvre au miel. Aux épices avec de la sarriette. J’aime ben moi ça, c’est bon ça.
- C'est vrai qu'il y a un petit surplus de production. Mais c'est bon, les endives. Vous les faites revenir avec une tranchette de lard.
- Soyons franc Bohort, je ne sais pas ce que vous avez bouffé avant de vous mettre au plumard, mais vous m'avez tout l'air d'avoir fait ce qu'on appelle communément "un mauvais rêve"
- - Sous prétexte qu’on doit nourrir le bourgeois, on travaille 20 heures par jour ! On passe notre vie à se geler les meules ! Les pieds dans la bouse du matin au soir ! A force de trimballer des machins, on se trouve à 25 ans déjà à moitié déglingué ! On y gagne quoi ?
- Mon pied dans les noix ! - Mon oncle, n'est-ce pas vous qui m'avez dit que rien ne remplaçait une véritable amitié et qu'en cas d'urgence, c'était la seule corde à laquelle on pouvait vraiment se raccrocher?
- Voilà, toute la journée! Il pue, il pète, il lâche des ruines. Tiens, l'autre jour à table, il devient tout bleu. Il était en train de s'étouffer avec un os de caille, cet abruti, hein ?
- - Mais si on fait marrer tout l'monde avec nos ch'nilles à la purée d'fraises nos couilles d'oursins aux amandes... j'sais pas quelle autre saloperie là...
- Nan c'est vrai qu'sur la bouffe ça déconne un peu mais... nan le reste c'est bon. - - Y doit bien y avoir deux-trois cagoles à la taverne, mais enfin, y faut voir les engins...
- Ben d'après c'qu'on m'a dit ça vous empêche pas d'taper d'dans d'habitude ? - Ah ! C'est une marotte, d'aller dîner chez Gauvain, ce soir !
- - Mais vous êtes complètement fou ! Vous avez failli m'ouvrir le crâne !
- Et figurez vous que ça m'aurait pas déplu ! A moins que la vue de la cervelle à vif vous fasse tomber dans les pommes ?