Ça, faut admettre, comme affrontement, c'est plutôt calme
— Sire Arthur Roi de Bretagne dit Le Sanglier de CornouaillesLivre 1, espisode 38- - Pour tout vous dire j’ai peur que les gens finissent par se vexer.
- Ben ils se vexeront hein ! J’ai quand même autre chose à glander que penser qu’aux anniversaires ! - J'aime autant vous dire qu'ils vont passer à la caisse, les pécores
- Alors maintenant dès qu'un clodo vient nous taper 2 ronds pour picoler, on tient une piste.
- Eh ben... si un jour, j'oublie que je suis bonniche, vous serez gentil de me le rappeler!
- - Non, moi je m'occupe de mon cas. C'est déjà pas mal
- Je vais m'occuper de votre cas, moi aussi - - On est entre femmes. Vous avez pas remarqué que personne ne hurle ou ne casse les verres ?
- Ah voui c'est ça, vous avez raison... - Moi j’suis dans l’agriculture j’suis pas parfumeur moi! En attendant, les produits qui sortent de ma ferme on s’les arrache ! C’est pas comme tout le monde ! Hein, vous verriez ses fromages, à lui, des p’tits machins ronds tout noirs ! Pour les couper faut les balancer contre les pierres ! Hein ! Un truc à vous collez une chiasse de tous les diables !
- - Nan, mais vous voulez dire : à titre individuel ou le gouvernement ?
- Ben j’en sais rien, moi ! C’est bien pareil ?
- Ah ben non ! Parce que moi, personnellement, la condition paysanne, j’me la taille en biseau, vous voyez…
- Quoi ? C’est une honte ! Révolte !!! - - Celui-là derrière j'l'ai jamais vu. Ceux là là-bas c'est des habitués.
- Alors tâchez qu'ils vous reconnaissent pas.
- J'sais pas comment vous faites pour les reconnaître, ils ont tous la même tête d'alcoolos.
- Lui, j'suis pas prêt d'l'oublier. Il m'a vomi dessus. - Doit y avoir quatre vingts larbins au château, et c'est vous qui êtes appelée à la tambouille ?
- Sire ! Mon père est peut-être unijambiste, mais moi, ma femme n'a pas de moustache !
- - C'est pas que ça s'est mal passé, Sire...
- Ca s'est bien passé ?
- Non. - - Si on arrive à repousser les Burgondes et qu'on est encore en vie demain, je vous colle entre les pates de mon maître d'armes !
- Pour quoi faire ?
- Pour faire en sorte que je n'aie pas systématiquement honte de vous à chaque fois que vous vous conduisez comme une pintade ! - Une narine après l’autre, et je vous préviens ne faites pas semblant vous savez qu’j’le vois.
- - Y a certainement quelque chose que vous n'avez pas bien compris, c'est que je suis chef de guerre moi ici. Dux Bellorum comme disent vos Romains.
- Oui et alors ?
- Et alors figurez-vous que les Dux Bellorum ne décorent pas leur chambre avec des bonshommes sportifs qui s'baladent le sifflet à l'air, c'est pas tellement l'ambiance ! - - Précisément ! Et j’en arrive à ma question: est-ce que vous pensez que je devrais fréquenter ?
- J’en ai rien à foutre.
- Ouais je serais décevant hein…
- Rien à carrer.
- Ouais vous avez raison. On attend de moi la noblesse du cœur. Alors sinon … - Un vase ou une coupe, pour recueillir le sang de Jésus, d'accord, je visualise. Mais avec une pierre incandescente, là, pardon, faut qu'on m'explique
- - Ben là c'est très bien. Parce que là au moins, on aura pas l'impression d'être considérés comme des gros paysans
- - Parce que vous avez choisi c’qu’on appelle communément le poste d’éclaireur ! Alors si j’dois tout regarder par moi-même, au bout d’un moment ça veut plus dire grand-chose, vous comprenez ?
- Bon, et bien… Les murs sont pierreux…
- Pierreux ?
- Oui, enfin… En pierre, quoi ! - C'est quand même pas de bol pour lui, parce que les rares fois où il arrive à faire quelque chose de ses dix doigts, il se goure quand on lui demande son nom